THEATRE AMAZONE & LAURENCE ANDREINI-ALLIONE
Le Théâtre Amazone, un voyage au long cours...
Créer la rencontre autour d'une oeuvre choisie est pour moi, l'essentiel du chemin de la création artistique.."trouver l'accord" entre acteurs, créateurs, régisseurs...et les gens, le public, qui viendront voir, entendre notre travail, me passionne infiniment...
Laurence Andreini-Allione
SONGE D'UNE NUIT D'ÉTÉ
d’après William Shakespeare
Adaptation Laurence Andreini Allione et Gabrielle Ordas Piwnik.
Création 2022. 1er Site en Scène Théâtre de l’Île de Ré.
avec Eric Bergeonneau, Clémentine Bernard,
Marie-Hélène Garnier, Brice Ormain,
Benjamin Tholozan, Aurélie Toucas
Adaptation l Laurence Andreini Allione et Gabrielle OrDas Piwnik
Mise en jeu l Laurence Andreini Allione
Régie Générale l Laurent Semelier
Création des Chansons l Wilfried Hildebrandt
Scénographie et costumes l Charlotte Villermet
« Le SONGE, c’est l’histoire de trois mondes qui s’enchevêtrent et se télescopent : le monde des Athéniens celui de la réalité et de l’Amour avec ses fulgurances et ses turbulences, le monde des Artisans avec le Théâtre dans le Théâtre et une pièce jouée le jour des noces de Thésée et Hippolyte, le monde des Fées celui des rêves et de l’enchantement…
Le visible flirte avec l’invisible, le réel avec l’illusion, le rêve avec le cauchemar, la farce avec la gravité, l’ordre avec le désordre, le désir avec l’amour. Plus que du théâtre, plus que du désir, la pièce parle d’un DESIR de THÉÂTRE.
Le plateau devient le lieu d’une illusion et l’endroit où l’on fabrique artisanalement l’illusion, où se crée l’illusion de l’illusion. » Laurence Andreini Allione
DÉCOUVREZ LE TEASER
PAPILLES TAPAGEUSES
Performance de Théâtre immersif au Marché
Mise en espace Laurence Andreini-Allione
Régie Générale Laurent Semelier
avec Eric Bergeonneau, Marie-Hélène Garnier, Aurélie Toucas, Cécile Knibiehly-Porterfield et Jacques Julienne à l’accordéon
Aux z’habitants, aux rhétais de cœur, aux z’amoureux des marchés, ceux qui ont le goût de l’autre, qui souhaitent cuisiner, entreprendre, partager leurs recettes, qui ont l’envie de rencontrer d’autres ventres, nous proposons un théâtre-cuisine poético-loufoque qui célèbre le goût de vivre.
Pour belles âmes et coquins en goguette,
Cancanières et voyous,
Poissons, fromages, framboises
Z’haricots, cocos, bobos
Tout de ré, sel, patates, savons, bières, vodka, pastis et plus encore
Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es.
Laurence Andreini Allione
Ce projet est un « workshop » collaboratif dont l’objectif est de trouver de manière collective les lignes de fond de « ou atelier Papilles Tapageuses. Un théâtre immersif au cœur des marchés pour expérimenter le jeu d’acteur et « la parole-action » dans l’espace de la relation entre client et commerçant ; un théâtre de la tentative qui déjoue la théâtralité, innerve les situations, invite les acteurs et les clients des marchés à entrer dans ce théâtre de l’instantanée, populaire et généreux.
BORIS VIAN
avec Laurent PREVOT & Geoffrey CHARTRE à la Trompette
Mise en jeu Laurence ANDREINI-ALLIONE & Gabrielle PIWNIK-ORDAS
Régie générale Laurent SEMELIER
« Et si l’on jouait avec les mots et s’ils étaient faits pour cela. »
Romancier, poète, dramaturge, chansonnier, trompettiste... Boris Vian, le trublion magnifique peu (ou mal) lu de son vivant, redécouvert dans les années 1960, canonisé dans les années 1980, mais boudé par l'université parce que « trop léger ou trop libre » mettait "tout son sérieux à éviter d'être sérieux". Qu’il signe « Bison ravi ou Vernon Sullivan », il est « homme pluriel », inventeur de mots et de systèmes qui adorait l’absurde, la fête et le jeu ; un auteur prolifique de romans, nouvelles, poèmes, pièces de théâtre, critiques et chroniques de jazz, 500 chansons, manifestes, pamphlets… qui reste aujourd’hui "éminemment vivant".
*** Lecture inspirée de « Correspondances 1932-1959 » éd.Fayard établie par Nicole Bertolt, et du « Traité de civisme » de Boris Vian, éd Livre de Poche, le tout rythmé par des chansons du poète-trompettiste.
LA CALLAS
avec Aurélie TOUCAS & Thomas MAYERAS au piano
Mise en jeu Laurence ANDREINI-ALLIONE
Régie générale Laurent SEMELIER
« Attention Maria, souviens-toi du proverbe chinois : Qui chevauche le tigre ne peut en descendre. » m’a souvent répété mon cher ami et illustre critique Eugenio Gara. « N’aie pas peur, Cher Eugenio : je ferai tout pour ne jamais descendre du tigre. »
Maria Callas est une femme baryton. Sa voix est celle d’une soprano drammatico d’agilita qui est apparue « comme un astre s’égarant dans un système solaire qui n’est pas le sien. Provoquant stupéfaction et enthousiasme ; elle irrite et crée de la confusion. Une voix qui était peut être un instrument « inactuel », le chant d’un autre siècle ». Le chant d’ « un être enflammé exclusivement par le souffle irrépressible de l’art ». Les lettres choisies sont celles de son arrivée à New York en 1945 à sa rencontre avec Onassis en 1959. Le dévoilement de Maria, l’artiste en perpétuel combat avec sa voix, la femme si vulnérable, déchirée entre sa vie de scène et sa vie.
LETTRE A LOUIS JOUVET
Lecture inspirée de « Spectres, mes compagnons » de Charlotte Delbo
avec Clémentine BERNARD & Laura CARONNI au Violoncelle
Adaptation l Laurence ANDREINI ALLIONE et Gabrielle ORDAS
Mise en jeu l Laurence ANDREINI ALLIONE
Régie générale l Laurent SEMELIER
« Je me demande ce que deviendrait le théâtre sans le mystère et la peur. Comment vivre dans un univers où la peur est abolie ? Et, quel théâtre représenter dans un univers d’où le mystère est aboli »
Dans cette lettre inachevée présentée comme la suite d’un dialogue avec Louis Jouvet, des personnages de roman et des personnages de théâtre accompagnent Charlotte Delbo dans les différentes étapes de son voyage vers Auschwitz et jusqu’à son retour. Quels liens et quelle résistance apportent l’art et la littérature à cette jeune femme survivante ? Rester en vie, « affirmer son être, se saisir dans un effort extrême de conscience pour s’assurer de son existence en face de fantômes qui veulent l’absorber, l’engloutir ». Secrétaire de Louis Jouvet, Charlotte Delbo est présente lorsque le maître répète des textes du répertoire ou transmet son art à de jeunes adeptes ; elle a vu et entendu Alceste, Electre et bien d’autres encore… ces spectres qui ressurgissent ici avec un pouvoir enivrant d’amour.
DRACULA
Lecture inspirée du roman Dracula de Bram Stoker
avec Eric BERGEONNEAU & Clémentine BERNARD
Mise en jeu Laurence ANDREINI-ALLIONE & Gabrielle PIWNIK-ORDAS
« Faites en sorte de ne pas vous endormir où vous vous trouvez ! Le château est vieux, riche en souvenirs, et celui qui dort où il ne doit pas subira de terribles cauchemars. »
Figure historique et légendaire de la résistance roumaine contre les turcs au XVème siècle, le prince Vlad Dragula, guerrier sanguinaire, a inspiré Bram Stoker, écrivain Irlandais né en 1847 à Dublin (mort en 1912), pour la création du Comte Dracula, vampire mythique de la littérature d’épouvante de la fin du XIXème siècle. Publié en 1897, Dracula est un roman épistolaire qui traduit une volonté d’échapper au contrôle de la morale de l’ère victorienne qui corsète les âmes et les corps. Le vampire permet d’exorciser les peurs des brumes londoniennes ou hoffmaniennes du romantisme allemand de l’époque et jusqu’à aujourd’hui, quand d’autres monstres menacent l’humanité : virus (Sida et Covid etc…), crises économiques majeures, montée du fanatisme. Les vampires seraient-ils un refuge contre cette angoisse de fin du monde, cet effondrement sociétal majeur ? Du vampirisme à l’opportunisme politique, il n’y a qu’un saut… Depuis les années 90, grâce notamment au film de Francis Ford Coppola qui mêle magistralement le fantastique au romantisme, et à la série très contemporaine des twilight adaptée des romans à succès de Stephenie Meyer, on a redécouvert le pouvoir érotique du vampire pour notre plus grande frayeur !
LE neveu de rameau
avec Yves PIGNOT & Luc CLEMENTIN
Adaptation Laurence ANDREINI-ALLIONE et Gabrielle PIWNIK-ORDAS
Mise en jeu Laurence ANDREINI-ALLIONE
Régie Générale Laurent SEMELIER
« Je crois que si le mensonge peut servir un moment, il est nécessairement nuisible
à la longue; et qu'au contraire, la véritésert nécessairement à la longue; bien qu'il puisse arriver qu'ellenuise dans lemoment. »
Diderot,chercheur de vérité,maÎtre dela remise en question,inlassable contestataire de toute idée reçue,qu'il est essentiel aujourd'hui plus que jamais, peut-être de retrouver... Le Neveu de Rameau est le plus célèbre des entretiens philosophiques du XVIII <m•.A Moi
{le philosophe)comme à Lui {le neveu du compositeur Rameau) sont données la lucidité, l'épaisseur de la sensibilité...Un réalisme politique qui révèle,contrairement à l'anormal naturalisme, le fond des choses, des âmes et de la société et entraÎne les spectateurs· auditeursà remettre en cause tout ce qu'ils ont reçu !
MA CHERE Sophie
avec Julie RAVIX & Laurence ANDREINI – ALLIONE
Adaptation Julie RAVIX & Yves PIGNOT
Mise en jeu Yves Pignot
« Les dix lignes où vous me dites qu’il n’y a rien dans vos lettres valent mieux que toutes les miennes. »
Diderot a entretenu avec son amie Sophie Volland une correspondance pendant 28 années, de 1756 à 1784. Ce n’était pas comme des billets dont on craint de voir le
secret dévoilé, mais comme un document où il a tout exprimé de lui-même. La pensée de Diderot ne s’exprime jamais si pleinement que lorsqu’il la sent se refléter
et agir en autrui. Pour cela il lui fallait rencontrer celle qui accueillerait avec passion chaque moment de sa vie… même les plus hétéroclites. Ce fut Louise-Henriette dite
Sophie Volland. Cet échange épistolaire amoureux et philosophique destiné à une femme aimante sera lu et ressenti par deux femmes, c’est un jeu, un plaisir partagé,
devenir un instant cette femme aimée… éprouver ce moment de palpitation… C’est aussi un rendez-vous pour se délecter de l’une des plus belles écritures de la langue
française. Y.Pignot
Deux femmes de théâtre passionnées, l’une est Henriette, Julie Ravix, comédienne et metteur en scène. Depuis ses débuts à la télévision dans un feuilleton à succès La Dame de Monsoreau (1971) ; elle tourne dans de nombreux films pour le cinéma ou la télévision, et plus récemment dans Les petits meurtres d’Agatha Christie, La nouvelle Maud, Plus belle la Vie et Le fabuleux destin d’Elisabeth Vigée Le Brun, Hippocrate, Profilage, Balthazar…
Au Théâtre, elle interprète également des personnages très divers dans de nombreuses oeuvres classiques ou contemporaines. L’autre est Louise, Laurence Andreini-Allione, metteur en scène, comédienne et artistepédagogue. Elle fonde le Théâtre Amazone en 1993 et La Fabrique du Vélodrome à La Rochelle en 1998, espace de résidences de création de la ville de La Rochelle qu’elle co-dirige jusqu’en 2016. Elle a créé plus de 40 textes classiques et contemporains dont plusieurs inédits en France. Depuis 2016, elle écrit et met en jeu notamment des relations épistolaires, journaux et correspondances pour des Performances-Lectures destinées à des espaces de la réalité comme des chambres d’hôtels et des lieux du patrimoine dont le Fort La Prée sur l’île de ré depuis 2018. Julie et Laurence ont en commun leur amour de la transmission auprès de jeunes pousses, lycéens et
étudiants (Lycée Valin et La Rochelle Université cf Laurence) et elles animent régulièrement des stages. Aux côtés de Yves Pignot, Julie participe à la création de l’école d’acteurs LEDA/L’Entrée des Artistes (1981) à Paris. C’est précisément à LEDA en 1986 que Laurence rencontre Julie et Yves, professeurs d’interprétation… Joli retour des choses de la vie, si précieuses et plus que jamais ESSENTIELLES !
la faute a la vie
avec Firmine RICHARD & MARYVONNE SCHILTZ
Mise en jeu Laurence ANDREINI-ALLIONE avec la complicité de Charlotte VILLERMET
Régie générale Patrick OLIVIER
La Faute à la vie dévoile deux personnages de femmes complexes que Maryse Condé façonne avec tendresse et humour, avec colère aussi. Théâtre d’une joyeuse cruauté, la pièce est écrite avec un langage simple, quotidien, dont l’écoute révèle une tragédie de l’intime. Une noire, une blanche, un pays, ses sonorités, ses enchantements, ses misères… Deux femmes ont aimé un même homme, et ont été aimées par lui… Elles se chamaillent, s’adorent ; elles ouvrent le livre de leur vie. Mémoires et désirs, fêlures et jubilations, comme un air de rumba, l’écriture de Maryse Condé nous chante l’amour et le désamour. C’est à la demande de Simone PAULIN, grande artiste d’origine sicilienne, et pour son amie de Firmine RICHARD, une comédienne qu’elle admire et estime particulièrement pour son engagement auprès des comédiennes noires et leur place dans les milieux du cinéma et du théâtre notamment, que Maryse Condé écrit La Faute à la vie. (Lansman Editeur)
Firmine Richard est devenue comédienne « par hasard ». Après quelques années de travail aux PTT ainsi qu'à la RATP, elle retourne en Guadeloupe. Et, alors qu'elle rend visite en France à sa mère, elle est repérée par la directrice de casting de Coline Serreau, à la recherche d'une femme noire pour donner la réplique à Daniel Auteuil dans le film Romuald et Juliette. C'est ainsi que Firmine débute sa carrière d'actrice. Les rôles plus ou moins modestes s'enchaînent, dans des films tels que Élisa de Jean Becker, ou Une pour toutes de Claude Lelouch. En 2002, elle se fait connaître du grand public en étant l'une des 8 Femmes de François Ozon, profitant du très grand succès que connaît le film. Depuis, elle tourne très régulièrement pour le cinéma et la télévision.
Un diplôme de couture en poche, à 17 ans, Maryvonne Schiltz, entre à l'école de "la Rue Blanche" pour bichonner l'apparence de ceux qui vont tenter de porter le verbe du poète. Un an plus tard la psychè des personnages s'invite dans le cours d Henri Rolland avec son exigence magnifique. Deux ans plus tard ce sera le Conservatoire National d’Art Dramatique de Paris, classe René Simon pour la liberté et l'audace ; elle « en sortira » avec plusieurs prix. C’est au TNP qu’elle débute dans la cour d'honneur du Palais de Papes en Avignon dans le rôle d'Ophélie. Elle incarne les plus grands rôles du répertoire français et étranger : Violaine, Mara, Desdemone, Ysé, Andromaque, Bérénice, la Mégère Apprivoisée, Cléopâtre, Lucrèce Borgia notamment… Puis, le cinéma et la télévision la courtisent. On peut la voir dans Nans le Berger, Mademoiselle, Cessez le feu…etc. Depuis quelques années elle avec les auteurs fréquente les auteurs contemporains et se sent tenter par la mise en scène. Maryse Condé est née en Guadeloupe. Etudiante en Lettres Classiques à la Sorbonne, elle part vivre aux Etats-Unis et en Afrique avant de rentrer en France en 1973. Elle a enseigné la littérature dans diverses universités et a publié plus d'une trentaine de romans, dont Moi, Tituba, sorcière (grand prix littéraire de la Femme, 1986), La Vie scélérate (prix de l'Académie française, 1988), Le Cœur à rire et à pleurer (prix Marguerite-Yourcenar, 1999). En 1993, Maryse Condé a été la première femme à recevoir, pour l'ensemble de son oeuvre, le prix Puterbaugh décerné aux États-Unis à un écrivain de langue française. Elle a été couronnée, en 2018, du Prix de littérature de la Nouvelle Académie - Nobel alternatif.
2 jeunes filles sous l'occupation
avec Rosalie DENIZE & Anna LAARMAN
Mise en jeu Laurence ANDREINI-ALLIONE & Gabrielle PIWNIK-ORDAS
De la « drôle de guerre», de 1940 à 1945, jusqu'à la libération, deux adolescentes tiennent un journal. Cinq années d'occupation qui n'empêcheront pas les soeurs Groult de vivre une des périodes les plus exaltantes de leur existence.
Une jeunesse qui, malgré les événements, reste semblable à la jeunesse de tous
les temps, pleine d'insolence, d'égoïsme, de romantisme et de l'espoir lancinant d'aimer et d'être aimé en dépit d'une t.out autre réalité, celle du marché noir, des rafles, de la répression, de la TSF clandestine...
Ce décalage entre les soucis quotidiens de deux jeunes fi /les rangées et l'horreur
de la guerre qui ravage l'Europe est sans doute le secret qui fit le succès du
« Journal à quatre mains» lors de sa parution en 1962.
Jeunes filles audacieuses et rêveuses, Anna et Rosalie ont respectivement 20 ans et bientôt 19 ans ! Elles se sont rencontrées dans le cadre de la MasterC/ass Théâtre que je propose à La Rochelle Université. De la 6ème à la Terminale option Théâtre du Lycée Emile Combes à Pons, Anna pratique le théâtre. À L:université, elle s'inscrit dès sa 1ère année à la MasterC/ass Théâtre. Elle dit avoir l'envie de devenir professeure d'histoire-géographie avec en perspective le désir de créer un Club Théâtre dans son établissement.... À la rentrée, elle sera en Jème année de Licence d' H istoire. Rosalie, elle, est une bachelière 2020 qui vit entre Paris et l'Île de Ré. Elle sera étudiante en Licence pluridisciplinaire à Lille à la rentrée. Elle a découvert le théâtre lors d'un stage que j'animai au Fort La Prée en 2018 puis a rejoint la MasterC/ass Théâtre de l'université avec une dérogation exception nelle. Lors de la nuit de la lecture 2019 à la Bibliothèque Universitaire, elles ont lu ensemble des extraits des Mémoires de 2 jeunes mariées de Bal zac avec tant de talent que vous les retrouvez au Fort cette année pour la
1ère édition de «Scène Ouverte Jeunes Talents».
LETTRES D'AFRIQUE
Mise en jeu
Laurence Andreini-Allione
Adaptation
Gabrielle Ordas et Laurence Andreini-Allione
Avec
Aline Belibiet & Méta Mutela
et la participation du musicien Ablaye Mbaye
D’après le roman « Une si longue lettre » de Mariama Bâ
« L’homme est un ! Grandeur et animalité confondues. Aucun geste de sa part n’est de pur idéal. Aucun geste de sa part n’est de pure bestialité. Je me dépouille de ton amour, de ton nom. Vêtue du seul habit valable de la dignité, je poursuis ma route. »
Lettres d’Afrique est une adaptation à deux voix du roman « Une si longue lettre », œuvre majeure de la sénégalaise Mariama Bâ qui fut la première romancière africaine à décrire avec une telle lumière la place faite aux femmes dans sa société.
Au cœur de ce roman, la lettre que Ramatoulaye adresse à sa meilleure amie Aïssatou, pendant la réclusion traditionnelle qui suit son veuvage. Elle y évoque leurs souvenirs heureux d’étudiantes impatientes de changer le monde et rappelle aussi les mariages forcés, l’absence de droits des femmes. L’amour ne triomphe pas toujours des préjugés et incompréhensions qui font partie de l’héritage culturel que chacun de nous porte comme une richesse ou un fardeau.
Née en 1929 au Sénégal, élevée par ses grands-parents dans un milieu traditionnel musulman, Mariama Bâ obtient son diplôme de titularisation dans l’enseignement en 1947. Emportée par la maladie en 1981, elle ne publiera que deux romans, Une si longue lettre et un Chant écarlate.
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Aline Belibi est comédienne et chanteuse. Formée au cours Simon, puis à l’Atelier 1er Acte du Théâtre de la Colline dirigé par S.Braunschweig et S.Nordey, elle entre en 2016 au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. C’est en mai 2019 à Paris, que Laurence la découvre dans l'atelier chorégraphique du CNSAD dirigé par la grande Caroline Marcadé. Cet été, elle était en Avignon et à Marseille avec Blandine Savetier dans le feuilleton
« Les Odyssées ». En octobre 2019, elle est au Théâtre de la Ville dans Othello.
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Méta Mutela est comédienne et danseuse. Formée dans un premier temps en danse classique au CNR de Rueil Malmaison puis en danse contemporaine au Studio Harmonic, elle entre au cours Florent en 2002 puis au Conservatoire National d’Art Dramatique de Paris en 2005. A sa sortie, elle est très vite choisie par de grands metteurs en scène comme Brigitte Jaques Wajemann, Jean-Paul Wenzel, Marcial Di Fonzo Bo, Christophe Rauch, Igor Mendjinski, Patrick Piard, Patrick Simon… Parallèlement à son métier de comédienne, Méta suit des études en Sciences Politiques à Paris 8.
Vendredi 13 septembre à 19h aux LAPIDIALES (Port d'Envaux)
avec Aline Belibiet & Déborah Lukumuena
Mardi 22 octobre à 19h30 au Fort la Prée dans le cadre des Mardis du Fort en lecture
avec Aline Belibiet & Méta Mutela - Article de presse
CORRESPONDANCE PASSIONNEE
Mise en scène et Adaptation
Laurence Andreini-Allione
Avec
Valentine Alaqui et Philippe Maymat
Mardi 17 septembre l 19h30 - La Flotte en Ré l Fort La Prée
Réservations conseillées l 06 87 21 90 29 - fortlapree@orange.fr l 10 euros
« Je serai la seule femme que vous n’aurez jamais ? Une vie trop intense diminue l’imagination : nous ne vivrons pas, nous ne ferons qu’écrire et parler pour faire gonfler les voiles ».
Anaïs Nin et Henry Miller ont entretenu pendant vingt ans une correspondance passionnée. Commencée en 1932, elle s’achève en 1953, en Californie, alors qu’ils sont tous les deux devenus célèbres. Récit d’un amour fou, qui fait place peu à peu à la tendresse, ces lettres expriment la bienveillance constante qui anime la relation entre ces deux écrivains d’exception.
La sélection qui a été faite - Nin et Miller s’écrivaient tous les jours – suit l’évolution de leurs rapports au cours de l’année 1932 essentiellement ; une année qui révèle leur passion tout autant amoureuse que littéraire. Sans complaisance l’un envers l’autre, ils s’encouragent, sans cesser de s’adresser critiques et conseils sur leurs travaux respectifs. Cette correspondance constitue également un témoignage sur l’époque passionnante que ces deux êtres ont traversée et les personnalités du monde des lettres et des arts qu’ils fréquentaient. Deux personnages exceptionnels unis dans une fidélité essentielle, physique, matérielle et littéraire.
Valentine s’est formée au Ballet du Québec puis à l’Ecole Nationale de Cirque de Montréal et en France, à l’école du Théâtre National de Strasbourg. Philippe Maymat est élève de la Classe Libre du cours Florent à Paris, et se forme auprès de maîtres tels que Alain Knapp, Ariane Mnouchkine, Pierre Pradinas. Valentine et Philippe se sont rencontrés au Théâtre Amazone lors de la création de IDIOT d’après Dostoïevski mis en scène par Laurence Andreini, de 2013 à 2015. Elle est Aglaïa, la dernière des filles de la famille Epantchine quand il est le Général Epantchine, son père. Comédiens passionnés et très actifs sur les plateaux de théâtres, au cinéma et à la télévision ; Valentine est en tournée toute la saison dernière avec Soleil Blanc de Julie Bérès et Joël Jouanneau et avant cela, elle était aux côtés de Cyril Teste pour Nobody et Tête Haute, et avec Julie Bérès pour Petit Eyolf ; de son côté, Philippe joue sous la direction de Jean-Luc Moreau, Thomas le Douarec, Daniel Mesguish et connaît un grand succès dans la Marche des dinosaures de Scott Faris depuis 2009, tournée internationale.
Article Phare de Ré - 11 sept 2019
Article Phare de Ré - 25 sept 2019
EN TOUTE LETTRE
Hôtel La Résidence de France 43, Rue du Minage – 17000 La Rochelle
Représentations Vendredi 7 décembre 20h - Samedi 8 décembre 17h et 20h - Dimanche 9 décembre 15h et 19h
Pour la 3ème année consécutive, dans le cadre somptueux de la Résidence de France, le Théâtre Amazone propose au public une expérience singulière : vivre un moment théâtre au plus près de l’acteur.
La chambre d’hôtel est le théâtre qui se transforme au son de la voix, des mots, du geste de l’artiste. Il fait corps et cœur avec cette demeure qu’il a intégrée, revêtue pour être face à l’Autre, le public. Chacun « garde la main », choisit de se placer là où il le désire, pour construire un nouvel espace de rencontre.
En toute lettre ... renoue avec le plaisir de la correspondance, celle qu’on écrit, celle qu’on reçoit. Et ces autres que l’on confiait aux tiroirs de notre secrétaire.
De Laclos à Apollinaire, De Balzac à Flau-Chambrier, le public suit le chemin de la lettre, de ces correspondances revendiquées ou chuchotées dans le cocon d’une chambre d’hôtel.
De suite en suite, chemin faisant, il entendra : secrets, mémoires, confessions, liaisons, comme autant de souffles.
Six artistes encrés de mots des temps présents et lointains entrainent le public dans l’intimité de l’Autre. Cet autre dont l’universalité et la spécificité du langage renvoie à la complexité d’un monde qui ne se décrit plus mais s’affiche désormais dans l’effacement progressif des mots, derniers bastions d’humanité contre l’indifférence.
Suspendre le temps, tel est l’enjeu : retrouver cette année encore, « ce Théâtre sur Mesure » où le langage se dénude avec les acteurs-athlètes sensuels du Théâtre Amazone.
Mise en scène et Adaptation
Laurence Andreini-Allione
Adaptation et Texte de Roxane
Dominique Flau-Chambrier
Collaboration artistique
Pascale Mayeras, Martine Perdrieau
Création sonore Lucie Malbosc
Scéno-graphisme Marine Denis
Régie générale Christophe Hourdé
Communication Amélie Maleval
Chargé de l’administration Sébastien Dallet
Avec
Eric Bergeonneau, Clémentine Bernard,
Marine Chambrier, Marie-Hélène Garnier,
Laurent Prévot, Aurélie Toucas.
LES LIAISONs DANGEREUSES
Dans le cadre des Mardis du Fort en lecture
Au Fort La Prée, à La Flotte en Ré
Représentation mardi 11 septembre 2018 à 19h
"Comment me retiendrais-je de vous aimer à la fureur?"
Pour se venger, deux aristocrates libertins, brillants et spirituels, la Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont rompent la loi du silence en divulgant leur correspondance. le triomphe programmé de Merteuil et de Valmont prépare leur perte future. D'une puissante dimension tragique, leurs lettres " ausi douces que dangereuses" ne se contentent pas de raconter, elles sont les instruments mêmes de l'action.
Adapatation et Mise en jeu Laurence Andreini-Allione
Avec Bénédicte Dessombz et Jean-Marc Lallemand
INCONNU A CETTE ADRESSE
Dans le cadre des Mardis du Fort en lecture
Au Fort La Prée, à La Flotte en Ré
Représentation mardi 2 octobre 2018 à 19h
"Mon dieu, Max, sais-tu ce que tu es en train de faire ?"
Deux marchands de tableaux et amis, presque frères, Max et martin correspondent et témoignent, en une vingtaine de lettres, de la mise en place du pouvoir nazi en Allemagne - de novembre 1932 à mars 1934. Avec le récit d'évènements réels, le choix de la nouvelle épistolaire insiste avant tout sur l'actualité et l'urgence du propos: mise en pas de la société allemande, culte d'Hitler, propagation du racisme et de l'antisémitisme jusqu'à la marche vers la guerre. C'est par la lettre que se noue l'histoire et par elle qu'elle de clôt avec la vengeance de Max, les derniers mots de l'oeuvre renvoyant cycliquement au titre.
Adaptation & Mise en jeu Laurence Andreini-Allione
Avec Yves Pignot et Luc Clementin
Mémoires de deux jeunes mariées
Dans le cadre des Mardis du Fort en lecture
Au Fort La Prée, à La Flotte en Ré
Représentation mardi 26 juin 2018 à 19h
"Ma chère biche, je suis dehors aussi, moi !"
Deux très jeunes amies intimes, Louise et Renée sortent du couvent des Carmélites de Blois.
L'une cherche à régner sur Paris, l'autre fait un mariage de raison en province. Elles ouvrent leur coeur et se confient dans des lettres bouleversantes. chef-d'oeuvres du roman épistolaire, le seul de Balzac, la correspondance de ces deux jeunes femmes apporte un témoignage saisissant sur la condition féminine et masculine de l'époque. artifice de la vie parisienne et rouages d'une passion mortifière d'un côté et réclusion dans la solitude provinciale et bonheur maternel de l'autre: deux chemins de vie, deux intimités de femmes, bien différents, qui interrogent la société d'hier et d'aujourd'hui avec acuité !
Mise en jeu Laurence Andreini-Allione
Adaptation Gabrielle Piwnik-Ordas
Avec Clémentine Bernard et Aurélie Toucas.
ALICE WONDEROOMS
Performance Théâtre
Tout public à partir de 8 ans, durée du parcours 1h45
Le voyage d’Alice est le nôtre.
Il dit ce qu’il en coûte de se regarder dans le miroir et de ne plus s’y reconnaître.
Il dit ce qu’il charrie de folie et de merveilleux, de peurs et d’exaltations.
Alice n’empruntera pas le chemin d’un voyage souterrain ; elle ira de chambre en chambre, au hasard des hasards imposés par sa soif de connaissance, son appétit de rencontres.
L’Autre étant notre part d’humanité possible, si cet Autre est lapin ou chat, chenille ou reine de cœur, chapelier fou ou hologramme… Qu’importe !
Il est cet étranger dont la différence est poésie, frisson, terres inconnues…
Alice porte en elle l’humanité tout entière.
Elle est JE, Elle est NOUS, Elle est VOUS !
Vous qui reconstituerez le puzzle de sa vie et de la vôtre aussi, par vos déplacements dans les couloirs-labyrinthes de la Résidence de France.
Vous qui mènerez l’enquête, vous affronterez les dangers de l’improbable, les vertiges de l’amour entre rêve et réalité dans le choc des mots de Dominique Flau-Chambrier et des riffs de guitare de Wilfried Hildebrandt avec des artistes essentiels, athlètes sensuels du Théâtre Amazone. At the end, a Alice’s showroom, dans le grand salon, où tous les artistes retrouvent le Public.
Sésame ouvre-toi and Good Luck !
Mise en scène Laurence Andreini-Allione
Textes&Chants Dominique Flau-Chambrier, Wilfried Hildebrandt
Collaboration artistique Pascale Mayeras, Martine Perdrieau
Scéno-graphisme Marine Denis
Régie générale Laurent Semelier
Communication Amélie Maleval, Nathalie Sellier
Chargé de production Sébastien Dallet
Avec Eric Bergeonneau, Clémentine Bernard, Marie-Hélène Garnier, Laurent Prévot, Wilfried Hildebrandt, Aurélie Toucas, Maud Vallée.
PREMIÈRES REPRÉSENTATIONS
14 au 17 décembre 2017 à la Résidence de France à La Rochelle
ALICE AU FORT LA PRÉE
Mercredi 3 juillet 2019 à 20h
FESTIVAL L'HORIZON FAIT LE MUR - LA LAIGNE
Dimanche 28 juillet 2019
ENTRECHAMBRE
Performance jouée, chantée, dansée
Six chambres Huit artistes
La chambre est le théâtre.
Chambres de désires, de silences, de gourmandises, chambre d'anges et de voyous, d'ombres et de fantômes, d'amours perdus retrouvés, de plaisirs volés partagés, d'instants brefs d'éternité, de cris étouffés, d'étreintes arrachés pour goûter la douleur du monstre et la chair des mots.
De chambre en chambre, l'expérience d'un théâtre de l'intime de corps et de voix avec des artistes essentiels, athlètes sensuels du Théâtre amazone.
Mise en jeu Laurence Andreini
Collaboration artistique Pascale Mayeras, Martine Perdrieau
Création sonore Brieuc Bestel
Régie générale Laurent Semelier
Communication Amélie Maleval
Chargé de production Sébatsien Dallet
Visuel & graphisme Marine Denis
Avec Eric Bergeonneau, Clémentine Bernard, Cyril Dubreuilh, Virginie Garcia, Marie-Hélène Garnier, anne Journo, Jean-Marc Lallemand, Aurélie Toucas.
Résidence de France, 43 rue du Minage - 17000 La Rochelle
15 et 16 décembre 2016 19h et 21h30 (Durée du parcours 1h30)
Photos @L'Atelier au Fond du Jardin
Reportage Ré Télé
SI TU T'APPELAIS ALICE
Projet de création automne 2016
Théâtre PopRock
Spectacle tout public à partir de 8 ans
Un voyage initiatique PopRock - manifeste d’une quête identitaire
Pour sa nouvelle création inspirée du conte de Lewis Carroll « Alice aux pays des merveilles », le metteur en scène Laurence Andreini s'est entourée de l'auteure Elisabeth Fouché pour l'écriture du texte et pour le livret musical de Wilfried Hildebrandt. Une double commande à deux jeunes auteurs pour une utopie du merveilleux qui pose la question de la place de la femme aujourd'hui et plus précisément qui propose le chemin d'une réconciliation entre le féminin et le masculin.
NAISSANCE DU PROJET DE CREATION
Résidence de recherche
Auditions-Ateliers - 27 au 31 octobre 2014
Espace Culture MDE Université de La Rochelle. Auditions de 34 comédiennes et comédiens musiciens. En partenariat avec les Francofolies et Emilie Yakich, Wilfried Hildebrandt, compositeur du livret et Laurence Andreini, metteur en scène du projet.
Résidence d'écriture au plateau
La Maison du comédien Maria Casarès à Alloue (16) accueille le Théâtre Amazone en résidence de création du samedi 14 au mercredi 18 février 2015
Chantier ouvert au public le Mercredi 18 février à 18h30 - Rencontre à l'issue de la présentation du travail en cours
Résidence d'écriture des univers sonores
Du 6 au 10 septembre 2015 - Fabrique du Vélodrome à La Rochelle
Sortie de chantier jeudi 10 septembre à 18H30. Présentation à Paris de la maquette lundi 14 septembre 2015 au Théâtre 13 et au théâtre de la Tempête.
IDIOT
Création 2013
IDIOT, partition pour 6 acteurs au coeur des contradictions et des ambitions de la société déclinante de Dostoïevski, écrite en quatre mouvements comme les quatre parties du roman embrassent les quatre saisons : l’hiver, le printemps, l’été et l’automne. Chaque mouvement agit avec une grande rapidité d’action qui a l’allure de catastrophe, dans le sens d’un mouvement tourbillonnant. Cette adaptation donne à entendre une parole qui rassemble, qui donne le goût de l’autre. La chair des mots que nous avons choisie à plusieurs coeurs et plusieurs mains est humaniste. L’écriture polyphonique de Dostoïevski nous a donné la matière vivante de cette partition puisée aux sources mêmes des dialogues du roman.
Une écriture proche du cinéma qui avance « par sauts », en traduisant tour à tour enthousiasme et fatalité. Une partition en accélération comme une pensée poétique qui traduit l’hébétude irrévocable dans laquelle tombe le Prince Mychkine. Une écriture résolument contemporaine qui dévoile les mécanismes de la folie et interroge notre état d’être au monde.
DES GENS D'LA COTE DE TOUTE BEAUTE
Direction artistique: Laurence Andreini
Création Vidéo: Olivier Brunet
5 Metteurs en scène : Marie-Hélène Garnier – Christelle Derré - Patrick Henniquau Laurent Lévy – Félix Pruvost
5 acteurs : Eric Bergeonneau – Anne Coupron - Véronique Hervouet – Laurent Prévot - Agnès Proust
Un voyage entre la réalité de la vie et l’imaginaire du théâtre, ou comment la parole d’un habitant de Royan donne la vie à un personnage de fiction.
Concept inventé et initié par Mrs Buisson et Grasset alors directeurs de la scène nationale de Melun-Sénart « La Coupole ».
Règle du jeu
Acte 1 : A partir d’un appel à candidature lancé par les relations publiques du service culturel et du service du patrimoine de la ville de Royan, le tissu associatif de la ville et les médias, 15 personnes ont été retenues, offrant une vision intéressante de la population actuelle de la ville.
Acte 2 : En novembre Laurence Andreini - metteur en scène et directrice artistique du Théâtre Amazone - accompagnée par les services de la ville a consacré un entretien de 30 mn aux 15 personnes de façon à bien leur exposer les enjeux du travail artistique et le soin particulier qui sera apporté à leur parole. A l’issue de ces entretiens, dans un souci d’équité homme/femme et d’une représentation de la société royannaise la plus diverse possible, 5 personnes ont été choisies.
Acte 3 : En janvier, Olivier Brunet – réalisateur et vidéaste - et Laurence Andreini ont réalisé un entretien filmé d’1 heure par personne, ce que nous appellerons « Une démarche affective de rencontre ». L’intérêt du concept tient au respect et à la pudeur avec lesquels, interviewés et intervieweurs s’engagent mutuellement dans une relation de confiance, le maître mot étant DIGNITE. Pour ce faire, tous les entretiens commencent par la même question : QUE PENSEZ-VOUS DE VOTRE VILLE ?
Acte 4 : Février et Mars, en studio, Laurence Andreini construit et écrit à partir de cet entretien d’1 heure, 5 minutes de paroles qui sont montées par Olivier Brunet. 5 minutes de montage qui nous permettent de tracer UN PORTRAIT, de présenter la personne selon des critères qui révèlent la poésie de l’individu. Ce petit film de 5 minutes devient aussi le texte. Ce texte est sans ponctuation et sans aucune indication.
Acte 5 : Le lundi 22 avril à 11heures au Café du Palais des Congrès en présence de Monsieur le Maire, Didier Quentin, aura lieu le tirage au sort qui associe un metteur en scène, un comédien, un texte. Ils ont 5 jours (du lundi 22 au samedi 27) pour théâtraliser cette parole sans avoir vu le film et sans connaître quoi que ce soit de la personne.
Représentations
Samedi 27 à 20h30 et dimanche 28 à 17h, Salle de Spectacle de Royan, seront présentées les portraits théâtraux, « les figures », immédiatement suivi du film de 5 mn. Ces deux représentations à très hautes teneurs émotionnelles sont aussi l’occasion de faire venir au spectacle des personnes qui n’y viennent pas ou très peu.
Véritables moments de socialisation et de sensibilisation à l’art et au théâtre, ces représentations sont des actes initiatiques, des temps forts citoyens qui créent des liens profonds.
Uniques dans leurs conceptions et leurs représentations (en effet, le comédien ou la comédienne découvre en même temps que le public son « portraitisé »), ces rendez-vous festifs seront l’occasion de nous interroger ensemble sur la nature de la représentation théâtrale et sur le rôle du théâtre dans la cité.
A LA RECHERCHE DE L'IDIOT
Création été 2011
Mise en scène - Laurence Andreini
« La loi entière de l’existence humaine se résume à ce que l’homme puisse toujours révérer l’infiniment grand. Si l’on enlève aux hommes ce qui est infiniment grand, ils cesseront de vivre et mourront désespérés. L’homme a besoin de l’illimité et de l’infini tout aussi bien que de la petite planète où il habite. » Les Possédés
L’histoire de L’Idiot
Après plusieurs années en Suisse pour soigner son épilepsie et une forme d’idiotie, le prince Mychkine retourne dans son pays pour y rencontrer la bonne société russe. Visionnaire, sincère et spontané, fondamentalement bon, le prince Mychkine sera accepté par cette société cupide et hypocrite comme un être à part. Offrant une nouvelle manière de voir le monde, celui que l’on nomme l’Idiot déclenchera chez tous ceux qu’il rencontrera de nouvelles interrogations, révélant les caractères passionnels d’une société décadente.
La Chute d’un monde
Pétersbourg est le théâtre de la Russie de Dostoïevski qui connaît une crise collective et intime sans précédent. L’idiot raconte cette crise où l’homme est embarqué dans une fuite vers une chute à un moment de l’histoire de la Russie où sourdent les élans de la révolution à venir. Un monde qui s’écroule et qui chute à l’image des crises d’épilepsie de Mychkine. Un monde dont il est temps de prendre soin pour qu’il ne sombre pas tout à fait. Par sa maladie, Mychkine porte en lui une société malade, en décomposition. Et au nom d’une démocratie à venir, le prince Mychkine veut sauver le monde, soigner les gens qu’il rencontre. En leur révélant leur nature profonde, il fait tomber les masques, piétine avec son cœur l’égo de chacun. C’est absolument monstrueux et magnifiquement généreux.
Comme des loups dans la steppe, assoiffés de liberté, les personnages de L’Idiot sont aveuglés, irradiés, enragés, délirants, enfiévrés, déchirés. Ils sont les symptômes d’une maladie qui gangrène la société russe. L’avidité, la cupidité, l’avarice, en un mot l’ARGENT ruine l’homme, l’annihile dans sa dimension humaine. Il suffit de lire les journaux, de regarder les infos, d’écouter la radio pour reconnaître ces figures de la vie politique, ce grand carnaval (au sens d’une déshumanisation de l’être, étymologiquement ceux qui ont « la chair ôtée » - « la carne-levare »).
L’incendie est dans tous les esprits
Dans l’Idiot, il y aura trois générations d’acteurs pour trois générations d’hommes et de femmes en mal d’amour : la génération des puissants, des princes et des généraux, une génération cultivée mais paresseuse, fatiguée et vouée à l’extinction ; celle qui nous dirige aujourd’hui. Il y a l’intelligentsia qui organise la terreur et cultive le cynisme, le mensonge et l’absence de sentiments vrais, celle que représentent nos « intellectuels faussaires ». Et puis, il y a les plus jeunes, ceux qui proposent des alternatives radicales, des expériences de vie fulgurantes mais authentiques, avec en figure de proue Aglaia, la plus jeune des filles du Général Epantchine « qui ne veut pas être la fille d’un général … ». Et il y a Mychkine, un être à part qui se présente dans sa nudité métaphysique, dans cet état suprême d’orgueil où il peut être pris tour à tour comme un « simple d’esprit » et comme l’acte même de la création.
Aujourd’hui, à l’aube de grandes mutations sociétales, nous sommes les témoins des contradictions et de la cruauté de la fin d’un monde, d’une société épuisée qui cherche désespérément de nouveaux repères. L’Idiot interroge ce passage, la transition que nous vivons d’un monde à l’autre, qui nous donne le vertige par peur de ne pas être à la hauteur. Or Mychkine est celui qui veut croire encore en l’homme, croire à la bonté mais qui par une empathie excessive sombre dans la maladie par impuissance à pouvoir absorber les haines, les angoisses, les passions destructrices, les pouvoirs armés.
Comment un homme seul peut-il prétendre vouloir sauver le monde si ce n’est en déclenchant une série de catastrophes d’une violence incroyable ... Les idiots d’aujourd’hui, ceux qui ne savent pas mais qui croient encore en l’homme n’ont d’existence que dans la puissance qu’ils trouveront à s’organiser pour construire la société de demain où l’être supplantera le paraître. Comme des arbres renversés, les racines pleines de terre, les personnages de L’Idiot cherchent la lumière …
Monter L’Idiot, c’est comme un appel urgent à respirer ensemble pour mettre en lumière cette impossibilité qu’à un homme seul de pouvoir diriger le monde.
© Marine Denis
Un Work in Progress
« Vous savez, être ridicule parfois ce n’est pas si mal et même ça vaut mieux … On ne peut pas tout comprendre d’emblée et commencer directement par la perfection ! Pour atteindre la perfection, il faut d’abord ne pas comprendre bien les choses. Si nous comprenons trop vite, il y a trop de choses que nous ne comprendrons pas… » Le prince Mychkine - L’Idiot
Une 1ère étape de travail en juin-juillet 2011
Au château de La Roche Courbon - festival Sites en scène – Conseil Général de Charente Maritime
Une première esquisse pour 8 acteurs a été proposée et réalisée à grandes foulées, par lâcher prises, sur nos premières sensations, pour « s’adapter aux espaces et aux moyens que nous avons pour donner la plus grande valeur à l’idée artistique … » Peter Stein. Au cœur des contradictions et des ambitions de la société déclinante décrite par Dostoïevski, en plein processus de recherche, les présentations ont évolué au fil des soirées en se nourrissant des échanges avec le public, dans une relation semblable à l’hôte et à l’invité.
Les étapes suivantes, à l’hiver, au printemps, à l’été et à l’automne 2012
Lecture de la partition finale le lundi 30 janvier 2012 à Paris.
Lors d’une étape de répétition au printemps prochain, notre « Idiot » se confrontera à toute la complexité d’une société russe malade, en perte de repères qui, à bien des égards, reflète notre réalité contemporaine.
Puisant dans le roman autant que dans la puissance d’interprétation de la scène, dans un va-et-vient entre l’écriture et le plateau, créant ainsi un objet singulier, nous écrirons notre adaptation à dix acteurs de l’Idiot pour une création définitive en extérieur en été 2012 et son adaptation en salle à l’automne 2012
La Partition finale
4 mouvements pour être au plus près de l’architecture dramatique du roman écrit en 4 parties.
Chaque mouvement agit avec une grande rapidité d’action qui a l’allure de catastrophe, dans le sens d’un mouvement tourbillonnant. Il y a un dépassement et non un triomphe du temps.
Pour incarner la langue de Dostoïevski, la simplicité et l’authenticité guideront notre recherche. L’espace est nu - au centre est le corps de l’acteur - dans l’écriture de Dostoïevski, tout est vivant, il n’y a pas d’objets. Les costumes agissent comme des doubles peaux aux couleurs claires. La lumière suit la progression dramatique des 4 mouvements comme une déclinaison des 4 saisons en commençant par l’hiver à l’image des Nymphéas de Monet. Les études de Chopin, les fugues de Bach, les hoquets d’une locomotive mêlés au travail de création de Michael Schaller nourrissent la partition sonore.
Cette adaptation de L’Idiot est écrite pour trois générations différentes d’acteurs qui reflètent l’organisation de la société à l’époque de Dostoïevski. Ils seront 10 comédiens sur scène pour la version finale de 2012 et la communauté qu’ils forment constitue l’utopie essentielle de cette aventure. A mes côtés pour l’écriture de la traduction et de l’adaptation, Sergueï Vladimirov, homme de théâtre russe, collaborateur d’Anatoli Vassiliev en France et Pauline Thimonnier, jeune dramaturge issue du TNS.
PIECES MONTEES
© Marine Denis
Création 2010. PIECES MONTEES, le jour de la noce & les brumes du lendemain
Monter Pièces Montées, c’est créer une aventure autour d’une NOCE où une société éphémère - le public - vivra le temps d’un spectacle déambulatoire les tourbillons d’émotions suscitées par l’union de deux êtres.
Mettre en scène le COUPLE
Une grammaire du cœur pour Une célébration de l’Amour et du Couple,
Il s’agira de faire vivre les étapes les plus troublantes de l’expérience d’un couple, depuis le mariage ou plus généralement depuis le choix d’une union.
Le discours sera tissé de désir, d’imaginaires, de déclarations d’amour, d’épuisement, de doutes … Il existera par bouffées de langage. Les mots de Brecht - La Noce chez les petits bourgeois - se frotteront à ceux d’Ibsen - Une maison de poupée -, d’Albee - Qui a peur de Virginia Woolf - etc. … pour saisir l’amoureux au travail dans le couple.
Des bris de scènes, comme des discours pour donner à voir des figures du Couple dans la traversée d’une union
« Dis-cursus, c’est originellement, l’action de courir çà et là, ce sont des allées et venues, des « démarches », des « intrigues ». Lorsque deux sujets se disputent selon un échange réglé de répliques et en vue d’avoir le « dernier mot », ces deux sujets sont déjà mariés. »
Roland Barthes - Fragment d’un discours amoureux
Les figures du couple en proie à leur désir, des corps tendus dans la relation, constitueront une Poétique de l’Amour, celle de mon regard d’amoureuse sur le monde du Couple. Convoqués à entrer en Amour, ces spectateurs privilégiés seront les acteurs-témoins d’un parcours de couples. Accompagné d’une fanfare de cuivre, l’amour en musique dessinera une Carte du Tendre.
Laurence Andreini
Autour de Pièces Montées
Ateliers de pratique artistique
- Avec 40 élèves du Lycée Dautet. Professeur : Pascale Mayeras – Intervenant : Eric Bergeonneau – à la Coursive en décembre 2012
- Avec 10 patients de l'hôpital de jour Marius Lacroix. 2 séances de 2 heures en décembre en amont et en aval du spectacle – Intervenants : Marie-Hélène Garnier et Laurence Andreini
- Avec 10 patients de l'Atelier Bonnodeau. 2 séances de 2 heures en décembre en amont et en aval du spectacle – M.H Garnier et L.Andreini
BARBE BLEUE
© Marine Denis
Création 2009 - Site en scène 2009
Spectacle tout public à partir de 10 ans
Mise en scène : Laurence Andreini
Scénographie : Charlotte Villermet, Costumes : Fabienne Varoutsikos, Mise en corps : Sophie Gérard, Lumières : Etienne Dousselin, Création Son : Michaël Schaller, Compositeur : Christine Van Beveren, Constructeur décor : Jean Paul Dewynter, Régie Générale : Laurent Semelier
Avec Eric BERGEONNEAU, Clémentine BERNARD, Florent FERRIER, Marie-Hélène GARNIER, Damien HENNO
Ce spectacle a été créé de juin à juillet 2009 à La Fabrique du Vélodrome (La Rochelle) et au Château de La Roche Courbon (Saint Porchaire) dans le cadre du Festival Sites en scène organisé par le Conseil Général de la Charente Maritime (17)
" A L’HOMME DECHIRE ENTRE LA REALITE DE SA VIE ET L’INFINI DE SON RÊVE …
Barbe Bleue fascine petits et grands par la monstruosité de son mystère. Aux enfants et à leurs parents, il raconte le monde de l’amour, à la fois merveilleux et terrible.
Dans son palais de solitude, Barbe Bleue est condamné à séduire de jeunes femmes jusqu’à ce qu’elles acceptent de l’épouser. Vient ensuite le temps de l’expérience où la jeune épousée est mise à l’épreuve de la désobéissance et de la curiosité. En choisissant d’ouvrir la porte mystérieuse, la pièce au secret, elle choisit la vie. Ouvrir la porte défendue, c’est accepter la transformation, le passage de l’adolescence à l’âge adulte. …
Plonger dans l'univers du conte avec ravissement et la sereine crédulité de l'enfance, s'adonner à l'irréel et à la toute puissance de la parole qui crée de toutes pièces l’histoire du monstre sacré, c’est accepter le jeu de "croire ce que l'on raconte". Laurence Andreini
La presse en parle
"Un très beau spectacle porté magistralement par une équipe de comédiens pleins de talent et d’énergie…On ne saurait dire ce qui prévaut en matière de talent. Est-ce la mise en scène, pleine de trouvailles ingénieuses esthétiques et drôles ? Sont-ce ces comédiens, combatifs et unis (Éric Bergeonneau incroyable, Marie-Hélène Garnier superbe, Damien Henno et Florent Ferrier à mourir de rire, et la Dernière Fiancée, Clémentine Bernard, étonnante et profonde) ? La lumière, intelligente, fine, qui soutient et embellit sans jamais éclipser ce qu’il advient sur le plateau ? Ou encore la scénographie, avec cette grande boîte noire laquée qui sert tour à tour de mur, de comptoir, de table, de lit nuptial, de cercueil et de chambre aux secrets ? Je ne sais, mais la magie est là." Lise Facchin - Les Trois Coups
"Une création exceptionnelle…" Sud Ouest
BRITANNICUS
© Marine Denis
Création 2008 - Site en Scène
Mise en scène - Laurence Andreini
Dramaturgie - Gabrielle Piwnik Scénographie - Philippe Marioge Costumes - Fabienne Varoutsikos Mise en corps - Sophie Gérard Lumières -Etienne Dousselin Constructeur décor - Le Pied en Coulisse Régie Générale - Vincent Robert Régie Plateau - Patrick Olivier
Avec Eric Bergeonneau, Clémentine Bernard, Maryline Even, Florian Guichard, Patrick Messe, Lydie O’Krongley, Laurent Prévot
Ce spectacle a été créé de juin à juillet 2008 à La Fabrique du Vélodrome (La Rochelle) et au Château de La Roche Courbon (Saint Porchaire) dans le cadre du Festival Sites en Scène organisé par le Conseil Général de Charente Maritime (17)
Britannicus est une médiation sur le mal où la terreur et la jouissance criminelles sont en jeu...
"Loin d’être un péplum figé dans le temps, Britannicus est une pièce résolument vivante qui met en scène les liens entre destins historiques et desseins maléfiques. En une journée, Néron devenu empereur grâce aux odieux stratagèmes de sa mère Agrippine, élimine tous ceux qui font obstacle à sa quête de pouvoir absolu et enlève Junie, la fiancée de Britannicus, l’héritier légitime et son rival… La force et la majesté du vers racinien envoûtent et créent un théâtre pulsionnel de chair et de sang : le don du poète, le génie de Racine ! " Laurence Andreini
LA CAGNOTTE
Création 2007. Spectacle tout public - Site en Scène
Mise en scène : Laurence Andreini
Dramaturgie : Gabrielle Piwnik, Scénographie : Philippe Marioge, Costumes : Florence Laforge, Lumières : Etienne Dousselin, Son : Mickael Schaller, Compositeur : Christine Van Beveren, Constructeur décor : Michel Pearson
Avec Michel Baumann, Eric Bergeonneau, Christian Caro, Benoit Marchand, Marie-Aude Weiss, Audrey Lamy, Cyril Dubreuil, Jean-Marc Lallement, Damien Henno
"Cette comédie-cortège, écrite sur un rythme de Carnaval, passe tour à tour de la farce à la tragédie et du rêve au cauchemar pour mettre en scène le ridicule et l’absurde d’une petite bourgeoisie ambitieuse et corrompue.
C’est à la croisée des chemins de la Cour d’honneur et de la Cour basse du Château de la Roche-Courbon que nous vous convions à partager cette irrésistible comédie, chef d’œuvre de l’art théâtral de Labiche." Laurence Andreini
La presse en parle
" La Cagnotte, pièce primesautière et réjouissante d’Eugène Labiche, ne manque pas de qualités… interprétée par l’excellente compagnie du Théâtre Amazone qui en tire le meilleur parti." Sud Ouest
"Situations cocasses et humour à profusion…la très talentueuse troupe rochelaise du Théâtre Amazone, dirigée par le metteur en scène Laurence Andreini, a su rendre tout le nectar d’une des comédies les plus réussies d’Eugène Labiche."
L’Hebdo de Charente Maritime
"S’appuyant sur une mécanique théâtrale menée tambour battant, Laurence Andreini exalte tout le comique, toute la cocasserie de l’écriture dramatique et toute la férocité de la satire sociale." Le Courrier Picard
MARIE TUDOR
Création 2006 - Site en scène
Marie Tudor de Victor HUGO
Avec Marie-Aude Weiss, Laurent Prévot, Alice Carel, Eric Bergeonneau, Jean Michel Guérin, Alexandre Ferrier, Jean-Marc Lallemand, Damien Henno, Antoine Dayres
Mise en scène - Laurence Andreini, Dramaturgie - Gabrielle Piwnik, Création lumière – Etienne Dousselin , Scénographie – Philippe Marioge et Laurence Andreini, Costumes – Florence laforge,
Création de l'univers sonore – Michèle Penniello et Christophe Dupuis
Une course sans merci entre l'amour et la mort
Marie Tudor est l'histoire d'un sacrifice dont le rituel s'accomplit au travers d'émotions fiévreuses d'un amour démesuré. C'est une machination consentie de vengeances croisées et chacune de ces vengeances a besoin d'une autre pour se construire, en même temps qu'elle est par elle détruite.
Marie Tudor est un vertige à l'image des dessins d'Hugo où dominent des paysages crépusculaires. A l'entrée de la cour d'honneur du Château de la Roche-Courbon, une tour impose une surveillance implacable à d'éventuels ennemis. C'est cette même tour que nous retrouverons pour Marie Tudor, une ombre terrifiante à l'image du Palais de Westminster et de la Tour de Londres. Les scènes se succèdent dans l'atmosphère obscure et suintante des bords de la Tamise.
Voilà sans doute une des grandes modernités d'Hugo, mettre en scène un désir de femme(s), un désir si fort qu'il balaie d'un geste les valeurs si chères aux héroïnes cornéliennes : devoir, honneur, pouvoir. Car Hugo, revendiquant la tradition Shakespearienne, veut montrer avant toit une Reine qui soit une Femme, chercher le Vrai dans le plus grand que la Vie !
Mais le pouvoir et le désir restent un binôme impossible manifestement : si Marie est vraie comme une femme et veut conserver son amour, elle ne peut rester reine. Si la sexualité de la femme veut être libre, si elle refuse que le carcan social s'étende jusqu'à sa couche, le pouvoir lui sera interdit. Pour Jane, la jeune rivale de Marie, l'amour charnel s'accompagne aussi de trahison et d'échec, Fabiani trompe la jeune fille et la puissante reine pour servir sa seule idole : lui-même ! L'autre bout de l'échelle sociale seul l'homme du peuple qu'est Gilbert peut offrir à la femme qu'il aime le refuge solide de sa foi et de sa valeur morale. Jane-la-subtile le comprendra, mais marie-la-passionnée n'a d'autre alternative : tuer son désir ou son pouvoir.
Marie est seule face à son désir, son pouvoir, son peuple. Dramatiquement, terriblement. Comme une meute de loups dérangés dans leur curée, les lords anglais, alliés naturels du pouvoir, s'acharnent à tuer la femme dans la reine, à tuer Fabiani.
Note de de mise en scène et de dramaturgie
de Laurence ANDREINI et Gabrielle PIWNIK-ORDAS
NOT ABOUT NIGHTINGALES
2005 "Not about nightingales" - Site en Scène
Rien à voir avec les rossignols, texte inédit en France de Tennessee Williams
Avec Alice Carel, Laurent Schuh, Cyril Dubreuilh, Eric Bergeonneau, Damien Henno, Jean-Marc Lallemand, Jean-Michel Guérin.
Traduction: Valérie Systermans et Claude Chastagner, Mise en scène: Laurence Andreini, Scénographie: Philippe Marioge, Dramaturgie: Gabrielle Piwnik, Lumières: Etienne Dousselin, Son: Christophe Dupuis, Costumes: Florence Laforge
En France aujourd'hui, Tennessee Williams est trop souvent et injustement taxé de "sensuel décadent" et de "romantique désuet" à l'écriture "has been". Mais le théâtre engagé de Tennessee Williams appelle celui d'Edward Bond : un théâtre exigeant, engagé, angoissé par l'inhumanité.
Rien à voir avec les rossignols est une plongée dans l'univers carcéral, un regard sans concessions ni complaisance sur une société malade qui ne traite pas le mal qui la ronge.
Les drames personnels font échos au drame historique qui se joue en Europe à la même période… les prisonniers brûlés vifs dans le Klondike annoncent avec horreur les fours crématoires des camps de concentration et dénoncent avec force le nazisme et les régimes totalitaires.
En hommage à Tennessee Williams, 20 ans après sa disparition, nous tenions à replacer ce "faiseur de troubles" au cœur de nos pensées et du présent.
"J'aime au théâtre les spectres, les présences fantomatiques qui précipitent la course frénétique des sociétés en mal d'amour et de liberté vers leur fin. Ils me dessinent d'ombres et de lumières et sont autant d'espace d'incarcération, de pièges, de frontières, de déchirements entre l'intérieur et l'extérieur. Du labyrinthe du Prince Travesti de Marivaux en 1999 à l'espace utérin de A julia de Margareta Garpe en 1998, aux rails de travelling de Propriété Condamnée de T.Williams, à l'exécution de l'amant dans Marie Tudor de Hugo, toutes mes mises en scène renvoient à l'emprisonnement, à l'enfermement sans autre issue que le mensonge et le rêve, au besoin désespéré d'amour, à la folie du pouvoir. Comme Jim le "héros" des Rossignols, je sais que l'art ne suffit pas mais qu'il est essentiel pour ne pas être englouti, anéanti.
L.Andreini – Oct. 2004
A BELLE ET LA BETE
2002 et 2003 "La Belle et la Bête"
Avec Marlène Etienne en alternance avec Julianne Plée, Matthieu Peudupin, Jean-Marc Lallemand, Laure Bordin, Bénédicte Dessombz en alternance avec Priscilla Boussiquet
Mise en scène laurence Andreini, dramaturgie Gabrielle Piwnik, collaboration artistique Dominique De Joux, Création des chants Christine Van Beveren, chants Fiona Stewart, Masque de la Bête Alain Lebon, lumières Stéphane Chapron, son Christophe Dupuis
Notes de mise en scène et de dramaturgie
La Belle et la Bête est le voyage dans l'autre monde, celui d'un accessible amour, un rêve comme un mystère où l'invisible ouvre le passage qui révèle le monde du merveilleux. Un rituel magique opére avec le symbole de la bague et du miroir, double pouvoir de vie et de mort pour initier la passion amoureuse de deux êtres sous une plus torrentielle d'amour en fusion, de pétales de roses…
La rose volée, figure de tous les péchés, déclenche la rupture de la relation Père-Fille et permet la rencontre avec la monstruosité, l'épreuve du Mal-Mâle. Préférer la vertu à la beauté pour devenir Reine d'amour est ainsi la clé du mystère.
Le merveilleux reste la belle enigme, et c'est peut-être là son sens premier : donner à réfléchir, donner à rêver.
Plonger dans l'univers du merveilleux avec ravissement et la sereine crédulité de l'enfance, s'adonner à l'irréel et à la toute puissance de la parole qui crée de toutes pièces un univers du merveilleux où les critères du vraisemblable sont par définition exclus, c'est accepter le jeu de "croire ce que l'on raconte", et de ne pas mettre en doute, de croire "qu'une rose qu'on cueille peut déclencher une tragédie dans une famille"…
Nos désirs s'apparentent à une fascination pour la liberté de l'inconscient, dont la clé est le IL ETAIT UNE FOIS, "véritable sésame ouvre-toi de l'enfance" écrivait Jean Cocteau.
La Belle et la Bête, plus que tout autre conte, peut-être, ressemble à ces mythes fondateurs de l'humanité. La forêt du domaine de la Bête rappelle de manière irrésistible la "forêt de symboles", cette nature-temple, "où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles" qu'évoquait Baudelaire. Car l'univers du conte est avant tout Poétique et Symbolique.
Dans le conte, l'idée se fait chair, s'incarne au sens propre. Belle est l'incarnation de la Jeune fille, de la Beauté, de la pureté, qui, par la symbolique sensualité de la rose, aborde les rives inconnues de l'amour. Belle devra renoncer à cette perfection de la beauté pour devenir une femme.
La métamorphose de la Bête, visible et spectaculaire s'accompagne d'une métamorphose de la Belle, "c'est moi qui suis le monstre" s'exclame t-elle à la fin du conte, en préambule au "je t'aime" formule magique qui sauve la bête.
La rencontre de la Belle avec la Bête est l'éternelle histoire de la rencontre de l'homme - violent, étranger, dominé par ses instincts – et de la femme.
Au bout de son voyage initiatique, elle s'abandonne à la bête, double merveilleux et métaphorique du jeune homme, car elle a su voir en lui la part d'humanité sous le monstrueux aspect. C'est alors qu'enfin peut s'accomplir la magie : l'amour exerce sa fonction rédemptrice, la bête meurt, le jeune homme meurt aussi pour mieux renaître, double mort réunie en un seul homme par le regard amoureux de la Belle qui assume enfin son trouble intérieur, sa complexité d'être humain.
Laurence Andreini et Gabrielle Piwnik
PROPRIETE CONDAMNEE
Création 2001 "Propriété Condamnée"
de T.Williams - tournée jusqu'en 2003
Avec Laure Bordin, Vincent Cappello, Priscilia Boussiquet, Marlène Etienne, Tiana Guénant
Mise en scène Laurence Andreini, Dramaturgie Gabrielle Piwnik, Travail vocal Fiona Stewart, Chorégraphie Clara Cornil, Lumières Stéphane Chapron, Son Christophe Dupuis
"This Property is condemned" est un long poème, une tragédie du bonheur en un acte, une ode à l'enfance écorchée vive de Tennessee Williams. Willie caresse, marche, danse sa souffrance sur le fil d'une voie ferrée au son des sifflets de l'express "Boulet de canon". Une voie comme un rail de travelling, une vie comme au cinéma, un chemin de vie en fuite vers une autre voie. Willie s'étourdit d'images volées aux rêves hollywoodiens…
De cette vie funambulique à l'équilibre forcé naît une rencontre gémellaire avec Tom, le frère, le double de Tennessee qui permet à Willie de raconter l'improbable et de tenter une dernière fois de tracer la vie d'une enfance avortée, abîmée, de fuir une vie en se jouant de la mort.
Lolita pitoyable, elle agite sous le ciel en lambeaux, comme des trophées, des atours clinquants et grotesques. Où trouver sa vérité dans les référents imposés par l'image féminine victimisée des Etats-Unis des années 50 ?
Derrière les images hollywoodiennes sublimées par Willie, on retrouve le Sud qui ne se console pas de sa grandeur perdue, qui doit se compromettre irrémédiablement, mentir toujours davantage pour maintenir une façade toujours plus ébréchée et sombrer soudain dans le vertige des contradictions démasquées.
@ Dominique de Joux
LE PRINCE TRAVESTI
1999 "Le Prince travesti" de Marivaux
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A JULIA
1998 "A Julia" de Margareta Garpe - auteur contemporain suédois
SAPPHO
1996 "Sappho"
Texte de Lawrence DURRELL, traduit de l'anglais par Françoise Ketsman
Il nous fallait un premier port : l’Abbaye aux Dames a appelé Dame Sappho... superbe destinée (mai 1996) ... puis fidèle à certains de ses anciens élèves Pierre Debauche a accueilli Sappho pendant un mois à Agen où le spectacle a été salué unanimement par la critique et le public (plus de 3 000 spectateurs !) en octobre 1996.
Scénographie, costumes et accessoires: Frédérique Bollet
Création lumière: Emmanuel Proust
Création musicale: Christine Van Beveren
Assistante à la mise en scène: Hélène Poitevin
Distribution
Nadine Darmon, Frédéric Bazin, Juliette Plumecocq-Mech, Yves-Robert Viala, Frédéric Witta, Sylvie Vidach, Laure-Marie Legay, Ana Karina Lombardi, Sébastien Cherval, Delphine Lainé, Christine Van Beveren.